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Children of Filmaker Theo Van Gogh attacked by young Moroccans

Les Pays-Bas sont à nouveau en émoi depuis que la mère de Theo Van Gogh a affirmé, dans une interview télévisée, que son petit-fils, Lieuwe, 14 ans, le fils du cinéaste assassiné par l'islamiste radical Mohammed Bouyeri, avait été brutalisé à deux reprises par de jeunes Marocains. Mme Van Gogh s'exprimait au lendemain du verdict prononcé, mercredi 27 juillet, par le tribunal d'Amsterdam, qui a condamné l'assassin de son fils à la réclusion criminelle à perpétuité. La grand-mère du jeune Lieuwe soutient que son petit-fils a été agressé à deux reprises alors qu'il promenait son chien. Interrogé par ses agresseurs sur son identité, il aurait nié, en vain, être le fils du cinéaste. Des voisins se seraient aussi alarmés quand ils ont entendu que des jeunes gens se renseignaient sur l'adresse de l'adolescent. Enfin, Lieuwe Van Gogh aurait, à l'école, subi les quolibets de jeunes d'origine étrangère affirmant que la mort de son père était "une bonne chose" .

Ses révélations interpellent d'autant plus l'opinion publique néerlandaise qu'elle a découvert, au fil du procès de Mohammed Bouyeri, la violence avec laquelle le cinéaste a été assassiné, le 2 novembre 2004. Le jeune islamiste néerlando-marocain, qui revendiquait clairement son acte et a indiqué qu'il voulait punir "un blasphémateur et un infidèle" , n'a manifesté aucun regret mais a toutefois présenté de timides excuses à la mère de sa victime. La police d'Amsterdam, interrogée sur les propos de Mme Van Gogh, affirme prendre l'affaire très au sérieux. L'un de ses porte-parole a indiqué qu'elle avait déjà enquêté suite à des plaintes de la famille mais qu'elle n'avait pu trouver aucune preuve de menaces ou de brutalités. Cette version est contredite par la famille, qui affirme que les policiers n'ont entrepris aucune démarche. Au Parlement, le député populiste Geert Wilders a annoncé son intention d'interpeller les ministres de la justice et de l'intérieur.

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